Les Rapaces.
30 espèces du monde entier à découvrir
Il en existe deux types : les rapaces diurnes et les rapaces nocturnes.
Découvrez leurs différences et leurs modes de vie en détail. Retrouvez les rapaces présents à la volerie des aigles, ci-dessous (ils sont indiqués par un logo bleu et blanc).
Généralités.
Les rapaces sont des oiseaux. Ils se distinguent des autres par 3 caractéristiques :
- Ils sont carnivores, ils ont un bec crochu, et des pattes puissantes armées de griffes appelées serres. Ce sont des chasseurs d’une redoutable efficacité. Ils capturent leurs proies uniquement avec les serres.
- L’ouïe et la vue sont leurs sens dominants.
- Leur taille varie beaucoup en fonction de leur espèce: jusqu’à 3.2 m d’envergure et 12 kg pour le plus grand, notre ami le Condor des Andes (vultur gryphus), et moins de 35 cm d’envergure et 55g pour le Fauconnet Moineau d’Indonésie (microhierax fringillarius), le plus petit.
Chez les aigles, le mâle, appelé tiercelet, est plus petit que la femelle (1/3 de poids en moins environ).
Le terme rapace comprend 2 ordres : les rapaces diurnes ou Falconiformes et les rapaces nocturnes ou Strigiformes.
Les rapaces diurnes se caractérisent par leur court bec crochu et leurs pattes puissantes et griffues. Ce sont le plus souvent d’excellents chasseurs à la vue perçante. Certains se nourrissent de charognes, comme les vautours. Ils nichent sur les arbres ou sur les rochers et falaises. Ils n’ont pas de serres, mais des pattes qui ne peuvent serrer et emporter : elles leur sont inutiles pour se nourrir puisqu’ils ne tuent pas leurs proies.
Les rapaces nocturnes aussi possèdent un bec crochu et des serres, mais ils se reconnaissent surtout à leur tête large et à leurs grands yeux entourés de plumes formant deux disques faciaux. Leur plumage très doux rend leur vol silencieux. Ce sont des animaux solitaires qui chassent au crépuscule ou la nuit, mais quelques espèces sortent aussi le jour (comme le Hibou des marais par exemple). Ils se nourrissent de petits animaux, rongeurs ou autres.
Les plus anciens rapaces connus sont des vautours vivants au cours de l’Eocène, il y a 60 millions d’années.
La chasse / Le vol.
Les rapaces chassent de façons très variées :
- ils peuvent poursuivre des proies très rapides par un vol battu.
- explorer leur territoire pendant des heures à la recherche de cadavres grâce au vol plané.
- ou rester entre les deux.
Ceux qui utilisent le vol plané sont souvent ceux qui ont de larges ailes et une longue queue comme les vautours, les aigles, et à un degré moindre les buses et les milans. Les ailes étendues, ils se laissent « porter » par les ascendances thermiques en faisant des cercles spiralés.
Ceux qui utilisent le vol battu ont souvent des ailes longues et pointues comme le faucon. Cette façon de voler, très fatigante est utilisée sur de courtes périodes.
Lorsqu’il y a poursuite, le rapace vole rapidement jusqu’à n’être plus qu’à quelques mètres de sa proie. Il arrête alors de battre des ailes, continue sur sa lancée et freine au moment de la capture.
S’il s’agit d’une chasse à l’affût, le rapace se pose sur un poteau, un fil électrique ou reste en vol stationnaire.
Enfin certains ont un vol intermédiaire : les nocturnes, les autours et les éperviers avec leurs ailes larges courtes et arrondies qui leur permettent de voler habilement dans la végétation.
L'alimentation
Les rapaces se divisent en 2 familles pour l’alimentation : les chasseurs et les charognards.
Les rapaces chasseurs utilisent toutes les sources de viande possibles : insectes pour les Milans, serpents pour certains Aigles, poissons pour les Pygargues ou le Balbuzard, amphibiens pour le Busard des roseaux par exemple, mais pour la plupart ils attrapent des mammifères (essentiellement des rongeurs) ou des oiseaux.
Cette multiplicité de proies peut en partie expliquer la multiplicité d’espèces de rapaces. Lorsque l’opportunité se présente, les rapaces chasseurs n’hésitent pas à devenir charognards mais au contraire les rapaces charognards ne chassent jamais. A vrai dire ils sont incapables de saisir une souris avec leurs pattes.
L’autre sens primordial pour repérer les proies est l’ouïe. Bien que très efficace grâce à des oreilles asymétriques, l’ouïe est très peu utilisée par les rapaces diurnes. Par contre, elle est essentielle pour les rapaces nocturnes à tel point qu’ils ont même développé un plumage silencieux pour en profiter au maximum.
Elle permet à la Chouette Harfang d’entendre les lemmings sous la neige. Si la vue et l’ouïe sont très développées, il n’en est pas de même pour l’odorat. Il est quasiment inexistant à part pour trois espèces (sur plus de 550) : le vautour urubu aura (Catharte Aura), le Condor des Andes et le Vautour Pape (sarcoramphus papa), tous trois vautours du nouveau monde.
Les rapaces trouvent tout ce qui leur faut dans la viande et même plus que nécessaire. Comme ils ne digèrent pas les os, les plumes, les poils, les dents… ils les recrachent sous forme d’une petite boule agglomérée que l’on appelle “pelote de réjection”. De plus la viande est constituée à 80% d’eau aussi n’ont-ils pas besoin de boire à part s’il fait vraiment très chaud. Certains rapaces n’ont jamais bu de leur vie.
S’ils ont accès à l’eau à la volerie, c’est pour qu’ils prennent un bain tous les jours afin que leurs plumes soient en parfait état pour le vol. En théorie un rapace va pouvoir manger toute proie inférieure en taille à la sienne : pourtant chaque espèce a ses préférences au menu.
- Chouettes : uniquement rongeurs (mulots, souris, campagnols, etc.)
- Aigle royal : renards, lièvres
- Buses et Milans : aiment bien quelques reptiles
- Aigles pêcheurs et Balbuzard : poissons
L’évolution a amené certains rapaces à s’adapter et se spécialiser dans leur alimentation : ainsi l’Aigle pêcheur, lorsqu’il ne trouve pas de rongeur, va se nourrir de poissons. Il va rester a l’affût sur un perchoir près de l’eau et va attraper les poissons qui nagent en surface.
Le Vautour percnoptère lui, est un exemple rare d’adaptation : occasionnellement friand d’œufs (d’autruches le plus souvent), son problème est de les casser. Il est assez malin pour utiliser un outil, en l’occurrence un caillou qu’il va saisir dans son bec et lancer sur l’œuf. L’utilisation d’un outil est un comportement unique chez les rapaces, et très exceptionnel dans le monde animal : seule une dizaine d’espèces animales sont capables de cela.
Les rapaces sont des animaux très sobres : ils n’ingèrent qu’une petite quantité d’aliments par rapport à leur poids. Il y a bien sûr des exceptions, comme le faucon, qui étant très actif, dépense plus d’énergie.
La reproduction.
Les rapaces, comme la plupart des oiseaux se reproduisent au printemps afin que les jeunes soient parfaitement autonomes et entièrement opérationnels pour affronter l’hiver. Les couples sont généralement formés et aptes à la reproduction vers l’âge de quatre ans. On dit qu’ils restent fidèles à vie.
Chez les rapaces, le nid est appelé aire. Il peut être constitué de branches en haut d’un arbre ou d’une simple fissure dans une falaise selon les espèces. Quand l’œuf est pondu, les parents le couvent pendant 30 jours en moyenne, jusqu’à 55 jours pour les vautours, en le retournant régulièrement : c’est l’incubation.
48 heures avant de sortir, l’oisillon perce la poche à air et pousse son premier cri
12 heures sans manger après sa sortie, parce qu'il a des réserves
1 mois pour avoir sa taille adulte et la plupart de ses plumes
2 mois, l'âge auquel il apprend à voler
3 mois, l'âge auquel ses parents lui demandent de chercher un nouveau territoire
4 ans, il forme un couple et peut avoir des petits
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